S.Rault 68 284 Posté(e) le 28 décembre 2007 Partager Posté(e) le 28 décembre 2007 Le grand âge guette tous les chiens, même le petit chiot que vous venez d’acquerir. Toutes les races ne sont pas égales face au vieillissement. Les grands gabarits et les races géantes vivent moins longtemps que les petits chiens qui, eux, ont la chance de pouvoir atteindre des âges canoniques. Il n’est plus rare aujourd’hui de recevoir en consultation de fringants yorkshires, teckels et autres caniches de 15, 16 et 17 ans voire plus. Quoi qu’il en soit, et quelle que soit la race qui vous a fait craquer, un jour ou l’autre petit chiot deviendra vieux. Voici quelques clés pour vous aider à bien vivre, ensemble, les dernières années de votre fidèle compagnon.. Si l’on s’autorise à parler de « symptomatologie » de la vieillesse. les propos rapportés en consultation par les propriétaires sont tres appropriés à l’état de leur chien. Le coimaissant par coeur, ils décrivent parfaitement les transformations qu’ils observent : difficulté à monter en voiture, allongement de la durée du sommeil, comportement de jeu diminué, baisse de l’enthousiasme pour aller se promener, humeur grincheuse, attrait prononcé pour la nourriture, raideur matinale... Fort heureusement, tous ces signes ne sont pas forcément associés. Les repérer reste cependant important, car ils sont le sceau du passage à la maturite. Cette dernière est la première phase de la vieillesse. Le chien « mature » a juste perdu la fougue de la jeunesse. Il est plus calme, dort davantage, recherche la compagnie de ses êtres d’attachement. Il se montre parfois moins convivial envers des congénères plus jeunes avec lesquels il n’a plus envie d’interagir. Concernant sa physiologie, il peut commencer à développer des pathologies de « vieux » comme l’arthrose, des troubles métaboliques ou encore un fonctionnement altéré d’un organe, notamment les reins. Consulter son vétérinaire à titre préventif n’est pas inutile car cela permet de faire le point sur l’état general du chien et de mettre éventuellement en place quelques changements dans son hygiène de vie (nourriture, exercice, compléments nutritionnels). En plus d’un bon examen clinique, le vétérinaire peut vouloir vérifier l’état des organes, de certaines glandes, et également procéder à un comptage des cellules sanguines en pratiquant une prise de sang. Les résultats de tous ces examens serviront plus tard de repères afin d’évaluer l’évolution du patient. Le ménager, mais le stimuler Plus que jamais, le chien senior a besoin de vous ! Le vieux chien n’aime pas la solitude et a besoin de se sentir entouré et protégé. D’une manière générale, son état physiologique n’appelle plus d’interminables sorties, mais il existe néanmoins de vieux toutous capables de faire d’impressionnantes prouesses physiques. Le tout est de savoir doser entre le ménager et le stimuler. Il ne faut surtout pas arrêter de stimuler son vieux compagnon sous prétexte de lui « ficher la paix ». Le pousser à continuer à avoir des activités mentales et physiques est un des meilleurs remèdes pour limiter les dégâts liés au vieillissement. Le laisser dormir toute la journée n’est pas l’aider, même s’il sous semble en avoir profondément envie. Il faut continuer à lui faire mener une vie « normale », à savoir un juste équilibre entre activités physiques, effort mental et vie sociale riche. Avant de devenir grabataire, il a encore de longues et belles années a vivre. Si l’on s’autorise une comparaison avec l’humain, le chien mature est l’équivalent du « jeune retraité » plein d’enthousiasme, mais un peu diminué physiquement. En d’autres termes, il n’ est pas malade. La phase suivante est plus difficile à vivre pour le chien comme pour son maître. En dépit de la meilleure hygiène de vie possible on ne peut empêcher son chien de vieillir « pour de bon ». Il serait parfaitement injustifié de fixer des tranches d’âge car non seulement les races ne sont pas égales face au vieillissement, mais les individus ne le sont pas non plus. On rencontre autant de yorkshires s’eteignant vers dix douze ans que de Labradors en pleine forme à treize quatorze ans. Souvent, des amis de la famille n’ayant pas vu le chien depuis longtemps s’exclament en le voyant : « Il a pris un coup de vieux ! ». Vous-même ne vous en apercevez peut-être pas car vous le côtoyez tous les jours, mais votre compagnon est en train d’entrer dans le très grand âge. C’est la période la plus complexe à gérer car il faut apprendre à faire la part des chosen entre les troubles purement physiologiques et ceux davantage liés à la cognition. S’assurer que son organisme se porte bien est essentiel car un vieux chien qui souffre aura beaucoup plus tendance a se laisser aller que celui qui se sent bien dans son corps. II compte sur vous ! Là encore, c’est votre vétérinaire qui est le mieux placé pour évaluer l’état physiologique de son patient. Si besoin, il mettra en place un traitement visant à le soulager s’il est malade ou douloureux. Mais pour le reste, c’est sur vous que votre toutou compte ! Ne vous étonnez pas si vous avez l’impression qu’il perd un peu la tête, s’il se met à aboyer la nuit ou s’il adopte des comportements qu’il n’ avait jamais exprimés auparavant (hypersexualité, appétit d’ogre, aboiements après on ne sait quoi...). Son organisme et son cerveau vieillissent ensemble et le « gâtisme » n’ est pas le privilège de l’homme. Si les symptômes sont très variés, les plus fréquents sont l’incontinence (surtout la nuit), l’anxieté nocturne (aboiements et errements comme s’il était perdu), la difficulté à se mouvoir ou encore la diminution de sa tolérance au sens large. Si on ne peut lutter contre ces comportements, on peut apprendre à les gérer. Le très vieux chien n’a pas besoin de vivre dans un grand espace. Le confinement lui correspond beaucoup mieux car il se sent davantage protégé. On peut même faire vivre les toutes petites races grabataires dans un parc à bébé qui leur offre tout ce dont elles ont besoin : couche confortable, eau, nourriture et coin pour se soulager. Les grands chiens sont très heureux dans une pièce qu’ils connaissent par coeur (cuisine) et que l’on organise à leur attention. Confiner son chien ne signifie pas arrêter de le sortir. Tant qu’il peut le faire et qu’il y prend plaisir, il faut continuer à offrir des petites promenade à deux à l’heure. Et si son si attrait pour l’extérieur est de renifler les odeurs, laissez-le faire car il se fait plaisir. LE PLUS DIFFICILE MOMENT A VIVRE La fin de vie : c’est le moment le plus dur et le plus difficile à vivre dans votre histoire d’amour avec votre chien. Tant qu’on ne l’a pas vécu, on n’imagine à quel point son départ est douloureux. Dans beaucoup de cas, s’il est régulierement suivi par son vétérinaire, on sait que son fidèle compagnon n’a plus que quelques mois ou semaines à vivre. C’est le moment ou jamais d’en profiter, de lui offrir le meilleur de nous-même et de lui rendre au centuple tout ce qu’il nous a apporté. Plus que jamais, il a besoin d’attention et d’affection, alors ne l’en privez pas même si son état physique n’inspire pas forcement I’envie de lui faire de langoureux câlins... il en a besoin. Le terme de besoin est sciemment choisi car ses demandes d’attention ne sont pas comparables à des caprices » qu’il a pu faire par le passé. Bien vivre, c’est aussi bien vieillir et bien mourir. Le plus beau des départs reste celui qui arrive pendant son sommeil, mais malheureusement, cela ne se passe pas toujours comme ca. N’hésitez pas à vous appuyer sur votre vétérinaire et son personnel soignant qui, eux, ont la triste expérience de voir des animaux en fin de vie. Sachez que vous ne serez jamais juge et que la mort de votre compagnon affecte aussi ceux qui l’ont soigné toute sa vie durant. Faire confiance à son vétérinaire est très important pour mieux vivre le départ de son chien. II saura vous guider car il vous connaît tous les deux : vous et son patient. Au fil des annees, il a compris le lien particulier qui vous unit à votre animal et il saura gérer au rnieux les conditions et le moment où il faut mettre un terme à la vie du très vieux chien. Quand il souffre davantage qu’il ne prend plaisir, il faut avoir le courage d’envisager une euthanasie. Elle n’est pas douloureuse pour l’animal qui est préalablement anesthésié et qui s’endort pour la dernière fois dans les bras de son maître. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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